La volonté divine a une nécessité, non de contrainte, mais d'ordre naturel, qui ne s'oppose pas à la liberté.
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La nécessité de l'ordre naturel ne s'oppose pas à la liberté, mais seulement la nécessité de contrainte.
Pour atteindre la perfection de la charité, il n’est pas seulement nécessaire que l’homme écarte les réalités extérieures, mais aussi que, en quelque manière, il s’abandonne complètement lui-même. (...) L’amour divin provoque l'extase, c’est-à-dire qu’il met l’homme à l'extérieur de lui-même, en ne laissant pas l’homme être lui-même, mais [être] celui qui est aimé.
Le bien délectable n'est pas désirable directement, mais seulement en tant qu'il est absent.
Les passions sont dîtes volontaires, ou parce qu’elles sont commandées par la volonté, ou parce que la volonté n’y fait pas obstacle.
Si les passions sont considérées selon qu'elles sont sous le commandement de la raison et de la volonté, ainsi il y a en elles bien ou mal moral.
L'homme peut tendre à Dieu plus par amour, passivement attiré d'une certaine manière par Dieu lui-même, que sa propre raison ne peut l'y conduire.
Il est plus noble d'appeler les hommes à Dieu par l'enseignement et la prédication que par le chant.
Par la grâce, l’homme peut être si attaché au bien qu’il ne peut que très difficilement pécher.
Le jugement sur ce bien particulier, tel qu’il est maintenant, ne peut jamais être contraire à l’appétit. (...) S’il n’y a pas d’empêchement, le mouvement ou l’opération suit l’appétit.
MAUVAIS LIEN : DeVer.q24a2
Nous ne jugeons pas de la fin ultime (...), nous l’approuvons naturellement, et c’est pourquoi il n’y a pas sur elle un choix, mais une volonté.
Le libre arbitre ne se rapporte pas au bien et au mal de la même manière, car il se rapporte au bien par lui-même et naturellement ; mais il se rapporte au mal sur le mode du défaut et hors de la nature.
Un certain bien, du fait qu'il est non mélangé de mal, est nécessairement désiré par la volonté, et ce bien c'est le bonheur lui-même.
Les animaux sans raison agissent bien par un arbitre, mais pas un arbitre libre, (...) comme la brebis ne peut pas ne pas fuir le loup qu'elle a vu.
Les actions (...) peuvent être contraintes ou empêchées (...) c’est pourquoi on ne dit pas même de l’homme qu’il est libre de son action.
Lorsque la volonté choisit quelque chose par le jugement de la raison, elle passe à l'action plus vite et plus facilement si, avec cela, la passion est excitée dans la partie inférieure.
Dans la nature sujette à la passion, il n’est pas possible que la volonté se meuve fortement vers quelque chose sans qu’une passion s’ensuive dans la partie inférieure.
L'homme, par un jugement rationnel, [peut] choisir d'être affecté de telle passion afin d'agir plus vite, avec la coopération de l'appétit sensible. La passion ajoute alors à la bonté de l'acte.
Nul n'est si parfait qu'il ne reste en lui quelque opposition de la chair envers l'esprit.
C’est principalement dans l’Évangile qu’est transmise la forme de la foi catholique.
Plus une nature est proche de Dieu, plus la similitude de la dignité divine est trouvée expressive en elle. (...) [Or] la nature rationnelle est supérieurement voisine de Dieu.
L'art n'est pas nécessaire à l'artisan lui-même pour bien vivre, mais seulement pour faire une oeuvre bonne.
Le bien de la prudence est celui qui est atteint en celui qui agit et dont la perfection est son agir même.
La fabrication, qui se réalise dans une matière extérieure, n'est pas la perfection de celui qui fait mais de ce qui est fait.