Thomas d'Aquin - Le bien aimé [intensément] peut excéder les possibilités du corps et le blesser - I-II.q28a5
- ... mais en tant que bien, un bien ne peut blesser, puisqu'un bien n'est bien que s'il convient à celui pour qui il est un bien
Nous l'avons dit, l'amour signifie une certaine co-aptation de la puissance affective à un certain bien. [A. Réponse du côté de la forme] [a. Quand il y a co-aptation à un vrai bien]
[b. Quand il y a co-aptation à un bien qui ne con-vient pas] Au contraire, ce qui veut s'adapter à ce qui ne lui convient pas en est blessé et détérioré.
Cela doit s'entendre de l'amour au point de vue de ce qu'il y a de formel en lui, c'est-à-dire de l'appétit. [B. Réponse du côté de la matière] [a. Néanmoins, l'amour peut blesser à cause du lien âme/corps] Quant à l'aspect matériel de la passion amour, à savoir une certaine modification corporelle,
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Sicut supra dictum est, amor significat coaptationem quandam appetitivae virtutis ad aliquod bonum. A.
B. Quod vero coaptatur ad aliquid quod non est sibi conveniens, ex hoc ipso laeditur et deterioratur.
Et hoc quidem dictum sit de amore, quantum ad id quod est formale in ipso, quod est scilicet ex parte appetitus. C. Quantum vero ad id quod est materiale in passione amoris, quod est immutatio aliqua corporalis,
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1. Le bien en tant que bien, lorsqu'il convient à un être, le rend meilleur. Un ami me rend meilleur, et je rends meilleur l'ami.
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