La volonté divine a donc pour objet voulu principal
- ce qu’elle veut naturellement,
- et qui est comme la fin de sa volonté,
- c’est‑à‑dire sa bonté elle‑même,
- à cause de laquelle elle veut tout ce qu’elle veut d’autre qu'elle‑même :
en effet,
- il veut les créatures à cause de sa bonté, comme dit saint Augustin,
- c’est‑à‑dire afin que sa bonté,
- (qui, par essence, ne peut être multipliée,)
- soit diffusée à une multitude [d'êtres] au moins par une certaine participation de similitude.
(DeVer.q23a4)
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Voluntas igitur divina habet pro principali volito
- id quod naturaliter vult,
- et quod est quasi finis voluntatis suae ;
- scilicet ipsa bonitas sua,
- propter quam vult quidquid aliud a se vult :
- vult enim creaturas propter suam bonitatem, ut Augustinus [Ps.‑ August., De dil. Deo, cap. 2] dicit ;
- ut videlicet sua bonitas,
- quae per essentiam multiplicari non potest,
- saltem per quamdam similitudinis participationem diffundatur ad multa.
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