Thomas d'Aquin - DePot.q1a5 - Toute volonté, en tant que volonté, veut naturellement et nécessairement une certaine fin
- Cette même volonté voudra les nécessairement les moyens sans lesquels cette fin ne peut être atteinte
Il faut que n’importe quelle volonté ait une certaine fin
ainsi l’homme naturellement et par nécessité veut le bonheur et il ne peut pas vouloir le malheur. Cependant,
et ce sont les choses qui sont proportionnées à la fin ; par exemple, si je veux la vie, je veux de la nourriture. (DePot.q1a5) |
Oportet enim quod quaelibet voluntas habeat aliquem finem
sicut homo naturaliter et de necessitate vult beatitudinem, et miseriam velle non potest.
et haec sunt quae sunt commensurata fini ; sicut si volo vitam, volo cibum.
|
1. -- Voilà une manière de penser qui est totalement à l'opposé de ce qui est proposé par l'air ambiant depuis quelques siècles déjà chez les intellectuels mais maintenant aussi très répandue chez tous. Ce que dit Thomas est effrayant pour l'homme moderne, il pense que Thomas soutient que l'homme n'est pas libre, qu'il est totalement déterminé. Bien sûr rien n'est plus faux. Thomas souligne simplement ce qu'il constate exprimentalement, et ce avec quoi tout un chacun ne peut qu'être d'accord : il existe quantités de choses vis à vis desquelles nous ne sommes pas libres. A commencer par notre rapport au bonheur et notre rapport à une personne aimée.
- Dernière mise à jour le .