Parce qu'en fait [les anges] n'ont pas une raison mais un intellect, tout ce qu'ils estiment, ils le reçoivent sous un mode intelligible. (DeVer.q24a10)
Quia vero rationem non habent, sed intellectum, quidquid aestimant, per modum intelligibilem accipiunt.
Personne ne dirait que l’homme n’est pas [doué] de libre arbitre parce qu’il ne peut pas vouloir ou élire à la façon (qualiter) de Dieu ou de l’ange. (DeVer.q24a1ad2)
Nullus autem diceret, propter hoc hominem non esse liberi arbitrii, quia non potest talitervelle vel eligere qualiterDeus vel Angelus.
Compléter ce commentaire :
Selon Thomas donc, l'homme a une manière particulière de vouloir et de choisir. Si vouloir ou choisir est une chose, la manière dont nous voulons et dont nous choisissons en est une autre. Mais cette manière particulière n'intervient pas dans le fait que nous sommes doué de libre arbitre. Notre conditionnement physique n'est pas déterminant, ce qui prime est que nous ayons une dimension rationnelle, ce que nous partageons avec Dieu et l'ange. Thomas parle ici en théologien puisqu'il met en parallèle la manière dont nous sommes en mesure d'accomplir des actes méritoires (hors du champs de la nature) et la manière dont nous sommes en mesure d'accomplir des actes simplement politiques (entendre "éthique") qui eux sont bien du ressort de la nature seule.