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Thomas d'Aquin - DeVer.q23a4 - Ce que Dieu veut d'autre que lui-même l'est pour étendre sa bonté à d'autres êtres

La volonté divine a donc pour objet voulu principal

  • ce qu’elle veut naturellement,
  • et qui est comme la fin de sa volonté,
  • c’est‑à‑dire sa bonté elle‑même,
    • à cause de laquelle elle veut tout ce qu’elle veut d’autre qu'elle‑même :

en effet,

  • il veut les créatures à cause de sa bonté, comme dit saint Augustin,
  • c’est‑à‑dire afin que sa bonté,
    • (qui, par essence, ne peut être multipliée,)
    • soit diffusée à une multitude [d'êtres] au moins par une certaine participation de similitude.

(DeVer.q23a4)

Voluntas igitur divina habet pro principali volito

  • id quod naturaliter vult,
  • et quod est quasi finis voluntatis suae ;
  • scilicet ipsa bonitas sua,
    • propter quam vult quidquid aliud a se vult :

 

  • vult enim creaturas propter suam bonitatem, ut Augustinus [Ps.‑ August., De dil. Deo, cap. 2] dicit ;
  • ut videlicet sua bonitas,
    • quae per essentiam multiplicari non potest,
    • saltem per quamdam similitudinis participationem diffundatur ad multa.

 

 

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Thomas d'Aquin - Par volonté divine la gloire de l'âme du Christ a été retenue de rejaillir sur son corps - III.q4a1ad2

Selon l'état naturel qui existe entre l'âme et le corps, c'est de la gloire de l'âme que déborde la gloire sur le corps.

Mais cet état naturel chez le Christ était soumis à la volonté divine elle-même d'où tenait le fait que la béatitude restait dans l'âme et n'a pas été reconduite vers le corps, 

mais la chair a pâti ce qui convenaient à une nature passible, dit le Damascène : "La volonté divine permettait à la chair de pâtir et d'agir conformément à ses propriétés naturelles."

(Somme, III.q14a1ad2)

Secundum naturalem habitudinem quae est inter animam et corpus, ex gloria animae redundat gloria ad corpus,

sed haec naturalis habitudo in Christo subiacebat voluntati divinitatis ipsius, ex qua factum est ut beatitudo remaneret in anima et non derivaretur ad corpus,

sed caro pateretur quae conveniunt naturae passibili; secundum illud quod dicit Damascenus, quod beneplacito divinae voluntatis permittebatur carni pati et operari quae propria.

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