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Thomas d'Aquin - I-II.q91a2 - °°° Loi naturelle et appétit naturel

En nous, toute opération de la raison et de la volonté dérivent de ce qui est selon notre nature, comme cela a été dit plus haut ;

  • toute acte de raisonnement dérive des principes connus naturellement,
  • et tout appétit portant sur les moyens qui sont en vue d'une fin, dérive de l’appétit naturel pour cette fin ultime.

Ainsi il est nécessaire que l’orientation première de nos actes vers la fin se fasse par la loi naturelle.

(I-II.q90a2ad2)

Omnis operatio, rationis et voluntatis derivatur in nobis ab eo quod est secundum naturam, ut supra habitum est, nam

  • omnis ratiocinatio derivatur a principiis naturaliter notis,
  • et omnis appetitus eorum quae sunt ad finem, derivatur a naturali appetitu ultimi finis.

Et sic etiam oportet quod prima directio actuum nostrorum ad finem, fiat per legem naturalem.

 


 

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Thomas d'Aquin - I-II.q94a1ad2 - Syndérèse et loi naturelle

  • De temps en temps, le Thomas poète fait une apparition !

La syndérèse est dite loi de notre intellect en tant qu'elle est un habitus contenant les précèptes de la loi naturelle, qui sont les premiers principes des oeuvres [= actions] de l'homme.

(I-II.q94a1ad2)

Synderesis dicitur lex intellectus nostri, inquantum est habitus continens praecepta legis naturalis, quae sunt prima principia operum humanorum.

 


 

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Thomas d'Aquin - III.q15a4 - La propassion

  • De temps en temps, le Thomas poète fait une apparition !

... Troisièmement quant à l'effet. Parce qu'en nous

  • il arrive que les mouvements passionnels ne s'arrêtent pas dans l'appétit sensible,
  • mais qu'ils entraînent la raison.

Cela ne se produit pas chez le Christ, parce que les mouvements qui conviennent naturellement à la partie charnelle de l'homme restaient dans son appétit sensible de par Sa disposition, de telle manière que la raison n’était en aucun cas empêchée de faire ce qui convenait.

Et c'est ce que dit S. Jérôme:

  • "Notre Seigneur, pour montrer qu'il était devenu homme véritable, a éprouvé véritablement de la tristesse ;
  • mais, parce que cette passion ne dominait pas son âme, c'est par une propassion qu'il est dit qu'il commença à s'attrister."
  • Ainsi, la passion parfaitement intelligée, c'est quand elle domine l'âme, c'est-à-dire la raison ;
  • la pro-passion, c'est la passion qui, commencée dans l'appétit sensible, ne s'étend pas ensuite [au-delà].

(III.q15a4)

Tertio, quantum ad effectum. Quia in nobis

  • quandoque huiusmodi motus non sistunt in appetitu sensitivo,
  • sed trahunt rationem.

Quod in Christo non fuit, quia motus naturaliter humanae carni convenientes sic ex eius dispositione in appetitu sensitivo manebant quod ratio ex his nullo modo impediebatur facere quae conveniebant.

Unde Hieronymus dicit, super Matth.,

  • quod dominus noster, ut veritatem assumpti probaret hominis, vere quidem contristatus est,
  • sed, ne passio in animo illius dominaretur, per propassionem dicitur quod coepit contristari,
  • ut passio perfecta intelligatur quando animo, idest rationi, dominatur; 
  • propassio autem, quando est inchoata in appetitu sensitivo, sed ulterius non se extendit.

 


 

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