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Thomas d'Aquin - CatenaAurea - C’est principalement dans l’Évangile qu’est transmise la forme de la foi catholique

Cela a été mon intention en cette ouvrage de non seulement poursuivre

  • le sens littéral,
  • mais d’exposer aussi le sens mystique ;
  • parfois même de détruire les erreurs,
  • et pas seulement de confirmer la vérité catholique.

Ce qui m’a paru nécessaire, parce que c’est principalement dans l’Évangile qu’est transmise (traditur) la forme de la foi catholique, et la règle de toute la vie chrétienne.

Puisse cet ouvrage ne paraître trop long à personne. Il m’a été impossible de poursuivre un plan si étendu sans abréger beaucoup, ayant à citer tant de saints [docteurs], ce que j’ai tâché de faire en tout en préservant la briéveté.

(CatenaAurea, Dédicace à Urbain IV)

Fuit autem mea intentio in hoc opere non solum sensum prosequi

  • litteralem,
  • sed etiam mysticum ponere;
  • interdum etiam errores destruere,
  • nec non confirmare Catholicam veritatem.

Quod quidem necessarium fuisse videtur, quia in Evangelio praecipue forma fidei Catholicae traditur et totius vitae regula Christianae.

Prolixum igitur praesens opus non videatur alicui. Fieri enim non potuit ut haec omnia sine diminutione prosequerer, et tot sanctorum sententias explicarem, omnimoda brevitate servata.


A mettre en parallèle avec une des idées majeures de Luther selon laquelle il faut revenir à l'Ecriture... Sola scriptura, etc. A mettre en parallèle aussi avec sa haine de a scolastique... Si Luther avait perçu la primauté de l'Ecriture chez Thomas d'Aquin, aurait-il été aussi violent dans son rejet des scolastiques ?

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Thomas d'Aquin - II-II.q47a1ad3 - En éthique, ne pas passer à la mise en oeuvre concrète est ce qu'il y a de pire, car on manque la fin

  • Où Thomas montre qu'il est tout sauf un intellectualiste de salon, c'est un homme fermement enraciné dans la réalité pratique de la vie

Ce passage est éblouissant de réalisme.

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Une prudence digne d'éloge ne consiste pas

  • dans la simple considération, 
  • mais dans l'application à l'oeuvre, ce qui est la fin de la raison pratique.

Et c'est pourquoi si en cela il y a défaut, c'est au plus haut point contraire à la prudence, 

parce que,

  • de même que la fin est ce qu'il y a de plus puissant (potissimus) dans quel que domaine que ce soit,
  • ainsi le défaut qui concerne la fin est le pire.

D'où la remarque complémentaire du Philosophe au même endroit, selon laquelle la prudence "n'est pas seulement avec la raison", comme [dans] l'art ; elle comporte en effet, comme on l'a dit, l'application à l'oeuvre, ce qui se fait par la volonté.

(Somme, II-II.q47a1ad3)

Laus prudentiae non consistit

  • in sola consideratione,
  • sed in applicatione ad opus, quod est finis practicae rationis.

Et ideo si in hoc defectus accidat, maxime est contrarium prudentiae, quia

  • sicut finis est potissimus in unoquoque,
  • ita et defectus qui est circa finem est pessimus.

Unde ibidem philosophus subdit quod prudentia non est solum cum ratione, sicut ars, habet enim, ut dictum est, applicationem ad opus, quod fit per voluntatem.

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 1. Limpide. La recherche du bonheur ne peut être simplement théorique, elle passe par la mise en oeuvre pratique. Sans quoi l'erreur serait ici maximale.

2. Bien noter la référence à l'art, domaine loin d'être étranger à la réflexion de TH.

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