Thomas d'Aquin - I-II.q22a3ad2 - ~ L'appétit sensible pâtit plus qu'il n'est actué alors que l'appétit intellectuel est plus actué qu'il ne pâtit
On dit que la magnitude [= l'ampleur] de la passion
parce que les choses qui sont bien passibles (quae sunt bene passibilia) pâtissent beaucoup même de la part d'un agent faible.
(Somme, I-II.q22a3ad2) |
Dicendum quod magnitudo passionis
quia quae sunt bene passibilia, multum patiuntur etiam a parvis activis.
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1. -- "quia quae sunt bene passibilia...", comprendre : "parce ques les choses disposées à pâtir pâtissent beaucoup même de la part d'une cause de moindre importance".
2. -- Puisque TH. dit que la passion est davantage dans la partie sensible que dans la partie intellectuelle, il reconnît par là même que la prtie intellectuelle possède un côté passif, sans doute a-t-il ici en tête l'intellect passif.
3. -- Ici TH. semble dire que puisque le monde de l'appétit sensible est lié à la matière il est davantage passible que la partie appétit intellectuel. Alors que la partie intellectuelle, du fait même qu'elle est intellectuelle, est davantage portée à l'acte. L'objet de de l'appétit intellectuel actue davantage l'appétit intellectuel qu'il ne le fait pâtir. Par exemple, lorsque Dieu se révèle à nous, il nous actue plus qu'il ne nous fait pâtir.
Acte, Puissance, Passions, Appétit, Sujet, Objet, Passibilité, Appétit sensible, Appétit intellectuel
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